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Ruralité et ESS : une sensibilité historique du monde rural à la coopération

le 18 juillet 2019

Réalisée par le CNCRESS¹ avec le soutien de l’Avise² et du RTES³, l’étude « l’ESS dans les territoires ruraux » tend à démontrer les spécificités de l’économie sociale et solidaire dans ces territoires : spécificité historique de l’émergence d’une culture de la coopération nécessaire aux activités agricoles et rurales, spécificité également d’une économie résiliente, dynamique et adaptée aux enjeux de territoires en profonde mutation.

L’économie sociale et solidaire comme outil de stabilité et d’adaptation des territoires ruraux

Liée à l’émergence d’une « sensibilité coopérative », l’économie rurale est la vectrice d’une « proto-économie sociale » avant l’émergence et l’affirmation de l’économie sociale et solidaire au XIX° siècle. Le mouvement coopératif agricole apparait ainsi dès le XIII° siècle par une mutualisation des surplus et une coopération rendue nécessaire aux activités agricoles.

Affectés par des changements profonds de paradigmes, de l’exode rural à partir des années 50 à la tertiarisation de l’économie des années 2000, les territoires ruraux s’appuient sur une économie non-délocalisable qui répond aux problématiques de vieillissement des territoires et d’apparition d’une nouvelle pauvreté rurale.

Composé de 6.3 millions d’habitants, l’espace rural compte 22 510 établissements employeurs de l’ESS qui emploient 167 900 salariés. L’ESS se développe de manière spécifique dans cet espace ou les coopératives sont surreprésentées, les établissements en moyenne plus petits, et l’emploi très féminisé (68% de l’emploi).

L’étude démontre l’importance de l’action sociale dans les activités (50% des emplois), action qui vient pallier les besoins sociaux des territoires et amène une surreprésentation de l’ESS dans l’aide à domicile et l’accueil de jeunes enfants.