Hausse de 7% du Smic entre 2018 et 2021, revalorisation des diplômes des métiers du travail social (dont éducateur de jeunes enfants) du niveau 5 au niveau 6 à partir du 1er septembre 2021 et du diplôme d’auxiliaire de puériculture du niveau 3 à 4 au cours de l’année 2022, mise en œuvre de la réforme Norma… Après un investissement exceptionnel des acteurs de la petite enfance (qu’ils soient salariés ou employeurs) pendant la crise sanitaire, Elisfa et ses partenaires du secteur de la petite enfance revendiquent une revalorisation exceptionnelle de la Prestation de Service Unique (PSU) versée par les Caf.
Elisfa est signataire, avec les fédérations Accent petite enfance, l’Acepp, Coop Petite enfance et la Fcsf d’un courrier commun adressé au ministre des Solidarités et de la Santé, au Secrétaire d’Etat en charge de l’Enfance et des Familles et à la présidente de la Cnaf (Caisse nationale des allocations familiales) demandant une revalorisation exceptionnelle de la Prestation de Service Unique versée par les Caf. Le mode de financement principal des établissements d’accueil du jeune enfant est basé autour de la PSU versée par les Caf. Son montant a augmenté de 3,5% sur ces 4 dernières années (2018-2021). Cette augmentation doit être mise en relation avec trois éléments :
- le Smic a eu une hausse de plus de 7% sur la même période (en incluant celle du 1er octobre 2021) ;
- les revalorisations du diplôme d’EJE du niveau 5 à 6 à partir du 1er septembre 2021 et du diplôme d’auxiliaire de puériculture du niveau 3 à 4 au cours de l’année 2022 peuvent générer des augmentations de masse salariale conséquentes ;
- la mise en œuvre de la réforme dite Norma.
Elisfa et les fédérations partagent collectivement le fait que « les professionnel.le.s de la petite enfance ont besoin d’une revalorisation des salaires, que les communes sont souvent exsangues et ne peuvent soutenir seules l’impact des mesures nationales. Nous demandons de fait aux ministères et à la Cnaf de bien vouloir envisager une revalorisation exceptionnelle significative de la PSU pour 2022 qui permettrait à l’ensemble des professionnel.le.s de la petite enfance de bénéficier d’une juste revalorisation salariale. »
Un courrier qui complète les actions de représentation d’Elisfa
Le courrier commun fait suite à diverses actions menées par Elisfa pour informer les ministères, la Cnaf et la Direction générale de la cohésion sociale (Dgcs) des impacts de la réforme des métiers du travail social sur les structures de la branche des acteurs du lien social et familial (Alisfa).
Les sujets de la réforme des métiers du travail social et le changement de niveau dans la classification de la convention collective nationale Alisfa pour les postes requérant un diplôme d’éducateur de jeunes enfants ont été portés à plusieurs reprises auprès de la Cnaf et notamment lors de rencontres organisées en octobre 2019 et en mai 2021 entre Elisfa et les équipes de la Cnaf en charge de l’animation de la vie sociale et de la petite enfance, mais également dans le cadre du comité partenarial petite enfance de la Cnaf auquel Elisfa participe.
Elisfa a également pu lors d’un entretien avec le cabinet d’Adrien Taquet, secrétaire d’État en charge de l’Enfance et des Familles, l’alerter quant aux conséquences de l’impact de cette réforme sur les structures de notre branche professionnelle et la nécessité d’accompagner financièrement les structures.